Liban: Report du procès de Fadhl Chaker

La cour militaire de Beyrouth a reporté, à la demande de l’avocate de l’artiste Fadhl Chaker, l’audience de son procès au 3 février 2026, afin de lui laisser le temps d’examiner les dossiers liés aux plaintes déposées contre son client.

Au début de la séance, l’avocate avait également demandé que l’audience se tienne à huis clos, mais le président du tribunal, le colonel Wissam Fayyad, a rejeté cette demande, et les procédures se sont poursuivies de manière publique.

La cour se préparait à juger Fadhl Chaker dans le cadre de quatre affaires le concernant, portant sur son appartenance à une organisation armée et le financement de celle-ci, liée au groupe de Cheikh Ahmed Al-Asir, ainsi que pour possession d’armes illégales et atteinte à l’autorité de l’État. Ce développement intervient quelques semaines après que Shaker s’est livré à la direction du renseignement militaire, mettant ainsi fin à plusieurs années de cavale au sein du camp de réfugiés d’Ain al-Héloua.

Dans un communiqué, l’armée libanaise avait annoncé que « le 4 octobre 2025, suite à une série de contacts entre l’armée et les parties concernées, le recherché Fadhl Abd al-Rahman Shmunder, connu sous le nom de Fadhl Chaker, s’est livré à une patrouille de la direction du renseignement à l’entrée du camp d’Ain al-Héloua – Saïda, dans le cadre des événements d’Abra survenus en 2013 », précisant que l’enquête a été ouverte sous la supervision de la justice compétente.

La comparution de Fadl Shaker devant la cour militaire constitue une étape importante dans un dossier judiciaire attendu depuis longtemps, après des années de controverses autour de son lien avec les événements d’Abra. Le public libanais attend désormais la prochaine audience, au cours de laquelle les procédures devraient se poursuivre après que la défense a obtenu un délai supplémentaire pour étudier les dossiers.